Il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel .
(Bible, Luc,
21 : 11)
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Des signes dans le ciel
Auteur-compositeur qui collabora, entre autres, avec Ray Ventura et Charles Trenet, Paul Misraki, Juif converti au christianisme, connut une longue et prolifique carrière remplie de grands succès devenus célèbres. Auteur de nombreuses musiques de film, on le connaît par les chansons : "Tout va très bien Madame la Marquise", "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux"… et bien d'autres. Mort en 1998 à l'age de 90 ans.
Il a écrit un livre dont voici un extrait :
Des signes dans le ciel
Paul Misraki,
Les Khéroubim (Chérubins)
"…Khéroubim est le pluriel de khéroub , dont la racine Kh-r-b se retrouve chez différents peuples pour désigner des créatures célestes… Les Chaldéens auxquels Ezéchiel (Prophète Biblique) emprunta le terme, le prononçaient Kiroubi ou Karibou , nommant ainsi leurs « taureaux ailés », génies protecteurs. (Génie est synonyme de Djinn en arabe)
En Grèce le Kh-r-b devenait Korubas dont le génitif Korubantos , en passant par le latin, donna en français « corybante ». La mythologie attique attribuait aux corybantes des fonctions identiques à celles des khéroubim, ils conduisaient le « char volant » des dieux, « roue » ou « nuée ». Les légendes gréco-romaines les présente comme d'ingénieux inventeurs, habiles à travailler les métaux, et forgeant dans les ateliers d'Héphaïstos-Vulcain les « roues volantes » expressément mentionnées par Virgile au livre VIII de l'Enéide : elles transportent rapidement les dieux. « Tout à coup, raconte encore Virgile au livre IX, voilà que brille une lumière nouvelle : une grande nuée passe avec rapidité de l'orient au couchant, et le cœur des corybantes retentit dans les airs, tandis qu'une voix redoutable se fait entendre des Troyens et des Rutules… »
Les Korub 'antes, aussi appelés Kour -ètes, étaient des fils du soleil, — et ce même soleil, chez les perses, se nommait Khor .
Dans l'ancienne Armorique, à proximité des gaéliques galgals, voici les corybantes devenus Korrigans : ceux-ci, au dire des Bretons, présentaient l'aspect de nains hideux à voir, et chacun craignait de les rencontrer de nuit aux environ des monument mégalithiques . Au Tibet, on connaissait également des « nains céleste » qui pouvaient à leur gré descendre du ciel et y remonter.
Aux Antilles, on retrouve la racine Kh-r-b dans le nom des Caribs, qui sont, eux, une race d'hommes dont l'origine ethnique n'est pas connue ; ils sont petits de taille, très larges d'épaule, trapus, mais plantés sur des jambes graciles. Doivent-ils cette appellation de caribs (déformée plus tard en « caraïbes ») à ces analogies physiques dues à de possibles croisements ? … ( Que l'on ne se récrie pas : ces « croisements » furent jadis considérés comme assez fréquents, on le verra, non seulement par les poètes anciens, mais par des auteurs chrétiens eux-même, tel saint Augustin.)…"
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